Tears never dry.
Hier soir, j'ai regardé le film Into the Wild (En pleine Nature - en français) et je tiens à dire deux mots à son propos.
Ce film, de tous ceux que j'ai pu voir, est celui qui m'a fait le plus mal. Certains diront que je suis trop sensible ou que je n'arrive pas à faire la part des choses - et c'est plutôt juste - mais que l'action soit tirée d'une histoire vraie démontre bien que ça n'est pas "qu'un film".
En fait, pour être sincère, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Ca m'a littéralement détruit, et rien que d'en parler, j'ai mal physiquement au coeur.
Christopher pensait que la clé, c'était la vie solitaire, en autarcie, communiant avec la nature.
Il croyait que seule l'Alaska pouvait lui offrir la délivrance : le détachement matériel, social, sentimental.
Mais ce qu'il n'a pas compris, c'est que toutes les personnes qu'il a rencontrées au cours de son périple, tous ces inconnus qui lui ont offert aussi bien le matelas que l'adoption, c'était ça, la beauté de la vie. Ces gens l'aimaient sans même le connaître; lui ne pensait qu'à une seule chose : atteindre son but. Combien d'occasions a-t-il eues de poser ses bagages, profiter de l'instant présent et ouvrir son esprit à d'autres idées, sans constamment penser à avancer ? Simplement prendre et donner, échanger.
Il n'a pas pensé une seule seconde qu'une vie, si elle n'est pas partagée, ne vaut strictement rien; qu'on devient quelqu'un à travers les autres.
Il n'a pas saisi qu'une simple présence, un simple regard, pouvait être un cadeau pour l'autre. Il s'amusait de cette situation, se faisant un malin plaisir à faire souffrir son entourage. N'a-t-il jamais pensé à sa soeur qui, même si elle avait compris la raison de son départ, n'aura jamais eu de nouvelles de lui ? Je ne comprends pas qu'il ait pu être aussi égoïste.
Le pire finalement c'est que la nature, qu'il croyait sincère et accueillante, n'aura été qu'hostile et destructice, superbe pourtant.
Elle a probablement offert à Christopher ses plus grandes joies - même si du haut de ses 22 ans, il aurait dû savoir que la vie apporte constamment de nouvelles perspectives - comme sa plus grande désillusion, celle d'avoir fait erreur sur toute la ligne.
La fin du film est inexplicable. Appeler les choses par leur vrai nom, c'est au moins une pensée qu'il aura transmise avant de s'endormir à l'arrière du bus.